10/17/2009

Visite de tournage

Le film devrait s'appeler "La Vénus Noire" et va faire couler de l'encre à propos d'un mot : stéatopyge. Déjà parce que c'est compliqué à écrire, à dire - on aurait tendance à vouloir mordre le "to" du milieu, et parce qu'il est aussi dur à placer. Imaginez, lors de vos conversations de tous les jours : "Ouah la nana, trop stéatopyge! matte le fessier..." ou bien encore : " La nouvelle collection de vases Ikéa a vraiment une allure stéatopyge, tu ne trouves pas chérie?"... Sté-a-to-pyge, si si, ça commence à venir. Moi, cela me rapelle surtout les cours de statuaires grecs et les cours d'archéo à la fac, toutes ces vénus aux grosses proportions, fesses, lèvres, seins, la bouteille d'Orangina en fait!
Pour la petite histoire, c'était jeudi dernier, je me suis glissée telle une souris sur le tournage du prochain film d'Abdellatif Kechiche, grâce à un pote régisseur. Ils avaient bien prévenu pourtant : No journalists, No pictures, No Camera. Bref tout c'est bien passé, je suis entrée alors que la bonne centaine de figurants en costume du 19ème siècle - la scène se passe dans un tribunal à Londres - prenait place pour les dernières prises de la journée. Alors que tout ce petit monde rentrait dans la salle d'audience de l'ancien palais de Justice de Nantes, bientôt transformé en hôtel de luxe, je fis le tour de la salle, observant tous les angles possible de l'action. Tel un capitaine de navire, le réalisateur se tenait à la proue c'est-à-dire là où siègent les juges, et attendait sans dire un mot que chacun se place. La suite m'a été racontée par d'autres : du fait de sa manière de tourner débordant après la fin de la scène, les costumières étaient elles aussi en robes, afin de pouvoir intervenir tout en continuant à filmer. Car ce qu'il prend en fait, ce sont les moments à côté, la relâche des acteurs après le mot "Coupez". Mais bon, je ne dois pas apprendre grand chose à ceux qui connaissent ce réalisateur. Pour finir sur cette petite histoire, où moi, incognito, je jetais un oeil et enregistrais mentalement tout ce qui se passait, je rencontre une copine, travaillant au tournage. Pour lui dire bonjour, j'interromps brièvement une conversation qu'elle tenait avec un jeune homme en costume. Elle me présente : "Garz..., journaliste..." Sauf que celui-ci était Benjamin, directeur de production, qui il y a un jour par téléphone avait dit : "No journalists, No pictures, No Camera". Rien de grave, mais un peu la loose quand même...

La Mouche A Chat de Moyenne Altitude



















Conçue par l'expérience de la vie avec un jeune chat sauvage, qui progressivement et malgré son âge ingrat, devint un chat (taré) mais domestique, je recommande vivement l'utilisation de la M.A.C.M.A. L'observation attentive de ses multiples sauts de cabris, sa rapidité et son enthousiasme - il faut bien le dire - à s'alimenter de toutes les bêtes lui passant à porté de patte, m'ont conduit à mettre au point la Mouche A Chat de Moyenne Altitude. Ainsi, sa petite taille de chat n'est plus un obstacle face à un insecte trop habile et volant trop haut, et la mimesis quasi parfaite avec la mouche, assure un bon ratio satisfaction-plaisir-sportivité. Pour la fabriquer, rien de plus simple : utiliser une tige assez longue (au moins un mètre) et décorez-en l'extrémité avec un petit bout de tulle ou tout autre tissu, du moment qu'il bouge un peu.
Je dédie cette invention à Lilith, qui n'est plus mon chat.

10/07/2009

Un nom à ma maison

Je l'ai trouvé par accident buccal.
Il n'y a pas de montres ni d'horloges qui fonctionnent là où je vis. Pas de Freebox qui clignote dans la nuit, pas de magnétoscope-lecteur-de-dvd-tnt, ni de chaîne-réveil. Je m'y suis habitué. Le matin, il y a la revue de presse qui me dit qu'il est 8h30. Le midi, c'est la "story du jour" de Marie Colmant qui me dit qu'il est temps de chevaucher ma bicyclette, le soir c'est... ça dépend du soir.
Bref, ma maison a un nom. C'est la maison sans heurts.

10/03/2009

plein

vide

And I was a girl from school (Hot Chip)















Rythmique en boule, rythmique en bulle, parfois on se sentirait bien mieux au milieu des sons. Ils sont là pour nous réconforter après tout...

Plus j'essaie de comprendre les choses, moins je saisi ce qui se passe, ce qui s'est passé, alors je me raccroche aux images. Finalement, il n'y a qu'elles qui restent. Celles que j'ai faites depuis, celles qui servent à me reconstruire, non pas autour d'une énième fiction de moi, mais plutôt comme l'a fait Wajdi Mouawad dans sa pièce Littoral, pour réconcilier le moi d'avant et le moi d'après, celui qui n'a toujours pas compris ni encaissé que tout avait changé.

C'est dans ces images, dans leurs mises en place et la concrétisation de leur résultat, que je me suis dis, ici c'est chez moi. C'est mon espace mental, que je sois la moi d'avant ou celle d'après.