3/13/2012

Une simple petite image en trois petites lignes #2

Un pur jus pressé

Révèle le sang de l'encrier

Satisfait toujours soifs et passions

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Jamais plus je ne dirais o si doux jamais
Jamais plus tu ne me diras encore toujours
Une fois l'amour c'est déjà trop et contre tout
De commencer et d'en finir, j'en perds la suite
T'y retrouver, là où j'étais t'étais parti
Là où j'arrive tu as quitté esquisse l'éclipse
Compose le temps futur d'un imparfait présent
Un point c'est tout, circule virgule c'est une question
Nous dirons-nous, nous dirons-t-ils à vous de voir ?
Est ainsi fait de l'ambroisie que nous buvons
Une fois sur deux deux fois par mois c'est un chantier
Rien que des mots always des mots et des baisers.

La fleur isocèle

Dans un jour, tu ouvriras les bras
Réclamant au ciel ce qu'il t'avait promis,
Le silence sera ta seule réponse et la pose ankylosera tes membres.

Dans deux jours tu trembleras de tout ton être
Refusant sans répit l'injustice, le parjure fait à ta chaire.

Mais dans trois jours à l'aube de la défaite, tu relèveras le genou
Il quittera la terre car plus tu le cries, plus tu te viendras en aide.

3/02/2012

Ne paie pas de mine mais vaut de l'or

Lorsque l'on va me demander, qu'est-ce que c'est ? Je dirais, c'est un bagage, une vieille valise cartonnée. Ils n'y prêteront que peu d'attentions à cause de son aspect extérieur : marron, un peu écornée, quelques clous brillants aux angles. Bref, une valise, la plus banale qui soit.

Ils ne sauront jamais sa valeur, qu'elle même se plaît à ignorer. Ils ne pourront pas comprendre l'attachement viscéral pour cet objet, si peu parlant de prime abord. Elle seule a compris, a vu au-delà de la boîte et aime cette boîte. Elle la protège le plus jalousement du monde et sans que cela se sache, défiant chaque jour un peu plus le bon sens, la raison. Elle sait qu'il n'y en a pas partout des comme cela. Elle lui a donnée ce surnom « Ne paie pas de mine mais vaut de l'or ».

Accident de reflet

Depuis plusieurs jours, crème après crème, fioritures après fioritures, maquillage, poudre, rien n'y fait. Le miroir le dit un peu trop fort pour ne pas l'entendre. Entre fait et sentiment, il me torture à coup de « vieille » et « pas belle », se posant là, tremblants de haine. Je n'y peux rien, c'est inutile d'aller contre. C'est un accident, un reflet de personne qui me sonde maintenant.